Le projet pédagogique

L’adaptation

La période d’adaptation s’organise avant l’admission et se planifie sur une semaine ou plus en fonction des besoins de l’enfant. Elle permet de faire mutuellement connaissance (entre la structure et l’enfant ainsi que ses parents), de découvrir un nouvel environnement et de créer progressivement une relation de confiance. C’est également un moment d’échanges et de communication intense autour de l’enfant et de son histoire personnelle et familiale ainsi que ses habitudes de vie. Pour se faire, un cahier de suivi permet de noter les habitudes alimentaires, d’endormissement, de soins, de jeux de l’enfant et de guider la personne « référente » pour répondre à ses besoins spécifiques.
Une fiche mensuelle de rythme sur 24 heures complète ce dossier, pour repérer ses besoins de sommeil (moment et durée), ses heures de repas, noter les moments d’éveil et les soins d’hygiène. Elle est remplie par l’équipe de la structure dans la journée et les parents le reste du temps.
Au cours de cette période d’adaptation, le parent montre comment il répond à une demande de son enfant puis progressivement va se séparer de lui, pour parvenir avant l’entrée dans la structure à passer une petite journée sans sa présence.
Le « doudou » ou objet transitionnel est conseillé pour faciliter la séparation et donner un repère à l’enfant (objet doux, portant l’odeur du parent par exemple). Il maintient la relation. Sa position est à mi-chemin entre le « dehors » et le « dedans ». Si le « doudou » est pris en considération et respecté, on pourra dès lors lui attribuer une place réelle : il est unique pour l’enfant, c’est pour lui la transition entre le connu et l’inconnu.

Les transmissions

Elles conditionnent la qualité d’accueil de l’enfant et sont indispensables pour assurer la continuité des soins et la prise en charge de l’enfant.
Un cahier de suivi permet à chacun (professionnels et parents) de noter les observations importantes de la journée : alimentation, sommeil, transit, éveil, maladie, évènements exceptionnels…
Un album photo peut également permettre à l’enfant de moins ressentir le manque affectif de ses proches et d’établir un dialogue rassurant avec l’adulte « référent ».
L’enfant, au fur et à mesure qu’il grandit, peut ressentir le besoin de mettre en place un rituel qui le tranquillise (« dire au revoir par la fenêtre », « être pris dans les bras », etc..). Le « doudou » est aussi le meilleur moyen d’apaiser ses angoisses et d’être un peu plus autonome.

L’accueil
L’arrivée du matin, moment où parents et enfants vont se séparer pour la journée, doit se passer en douceur. En effet, la séparation est une situation difficile à vivre pour l’enfant. Il doit non seulement se séparer de ses parents, mais aussi passer du milieu familial à une vie en collectivité. L’accueil va permettre à l’équipe d’aider et d’accompagner l’enfant et ses parents dans ce moment délicat : il faut prendre le temps de dire bonjour aux uns et aux autres, d’avoir un minimum d’échanges sur ce qui s’est passé depuis la veille (le réveil, le petit-déjeuner etc.…), de se dire au revoir, de se donner rendez-vous pour plus tard.

Le départ
Tout comme l’accueil de l’enfant, le départ de celui-ci doit être un moment d’échange entre le parent et la professionnelle. Tous les moments importants de la journée de l’enfant doivent être inscrits dans le cahier de transmission. Cet échange va mettre l’enfant en confiance et lui permettre de faire le lien entre la micro-crèche et la maison. Les départs se feront pour certains avant le repas du midi, après la sieste pour d’autres, vers 19H00 à la fermeture de la micro-crèche, en fonction des besoins des parents.

Le repas

Les enfants devront arriver propre et ayant pris leur petit déjeuner pour ceux accueillis le matin. Ceux accueillis l’après-midi doivent également avoir pris leur déjeuner. Afin de garantir une nourriture saine et équilibrée aux enfants, nous avons fait le choix d’un fournisseur spécialiste de la restauration pour les enfants. Le fournisseur des repas est Ansamble. Ce fournisseur expérimenté a produit des éléments qui nous laissent penser qu’il est capable de garantir une nourriture saine aux enfants. Le repas du midi ne sera donc pas confectionné sur place mais livré et réchauffé aux heures de repas. Le gouter sera livré par le même prestataire tout en respectant un gouter équilibré. Une flexibilité est requise de la part du fournisseur afin de s’adapter à l’évolution culinaire des enfants. Pour les plus petits, les biberons sont préparés sur place. Nous demandons aux parents d’apporter le lait et un biberon vide. L’équipe confectionnera le biberon aux heures de repas du bébé.
Les rythmes physiques (alimentation, changes), physiologiques (alternance veille/sommeil) et ceux des acquisitions motrices et intellectuelles doivent être respectés au maximum pour favoriser l’autonomie de l’enfant. Ainsi le tout-petit évoluera sur le tapis d’éveil, entouré de jeux adaptés à son âge, et stimulé par l’adulte référent. Il ne sera jamais mis dans une posture qu’il n’a pas acquise lui-même (ex : la position assise). Il doit être acteur de son développement.

Les temps de repas : ils sont considérés comme des moments de plaisir, de découvertes et d’échange. A chaque fois que le nourrisson manifeste des signes de faim, il est important que l’adulte y réponde rapidement. C’est pourquoi il est nécessaire d’anticiper ces moments afin de ne pas se laisser déborder et générer une trop grande frustration chez le tout petit. La bonne tenue de sa fiche de rythme y participe.

Les différentes introductions alimentaires sont d’abord effectuées par les parents, puis par le personnel de la structure. Généralement les légumes, les compotes de fruits, la viande sont donnés à la petite cuillère et un seul aliment est introduit à la fois. Il permet de respecter le choix de l’enfant d’accepter ou non, l’aliment nouveau. L’enfant qui commence à refuser un aliment, à détourner la tête ou pleurer ne sera jamais forcé ou réprimandé.

L’introduction nouvelle sera proposée ultérieurement. Le lait reste l’alimentation essentiel les 6 premiers mois de la vie de l’enfant, un apport de 500ml/jour reste primordial par la suite.

Le lait 1er et 2ème âge sera donné jusqu’à 1 an, puis un lait de croissance prendra le relais.

Le moment du repas se fait en collectivité, sur les genoux de l’adultes pour les nourrissons qui sont encore au lait (pour garder ce moment de privilège avec l‘adulte). A partir du moment où l’enfant manifeste le désir d’être plus autonome, il est installé dans une chaise haute. A partir du moment où il sait s’asseoir seul sur une chaise, il est installé à table, accompagné par l’adulte « référent ». La structure est équipée de mobilier adapté à chaque groupe d’âge. C’est aussi un moment de calme pour découvrir les goûts et les saveurs différentes (la découverte avec les doigts n’est pas interdite, elle fait partie d’une étape indispensable pour aller vers l’autonomie alimentaire).

Les soins d’hygiène

Ils sont effectués à chaque fois que cela est nécessaire, et avant un repas ou une activité. L’hygiène corporelle procure bien-être et santé. Elle participe également à la relation adulte/enfants. Il est important que les parents continuent à privilégier le moment du bain le soir et/ou le matin.
L’adulte explique les soins et fait participer l’enfant au fur et à mesure qu’il grandit. L’hygiène des mains s’effectue systématiquement avant et après chaque repas et après une souillure (passage aux toilettes, activités salissantes).

Lorsque l’enfant a acquis une certaine maturité (monter et descendre un escalier) vers 18 mois/ 2 ans et qu’il manifeste le désir d’être autonome, l’adulte lui propose d’aller aux toilettes ou sur le pot. C’est un moment délicat où aucune contrainte ou réprimande ne doit être exercé sur l’enfant, pour ne pas le bloquer psychologiquement. C’est l’âge où il aime imiter les autres et négocier pour affirmer sa personnalité.

Le sommeil ou le repos

Les besoins sont différents d’un enfant à l’autre ; c’est pourquoi le rythme individuel et respecté pour préserver la santé physique et psychologique de l’enfant. Par l’observation et les informations recueillies auprès des parents, l’adulte repère les signes de fatigue de l’enfant et le couche dans son lit personnalisé qui reste au même endroit (pour offrir des repères habituels). Le rituel d’endormissement est également respecté et le « doudou » est systématiquement proposé à l’enfant (tétine, foulard, peluche).

Les enfants plus grands feront leur sieste après le repas du midi d’une manière générale. Ils dormiront dans des lits. Un lit fixe leur sera réservé pour préserver l’habitude. Les bébés feront une ou plusieurs siestes tout au long de la journée de garde, selon leur rythme. Nous serons attentifs à cette étape de la journée qui évolue au fur et à mesure que l’enfant grandit. L’enfant doit se sentir en sécurité pour pouvoir dormir.

Le temps de sommeil n’est pas limité, le lever des enfants est échelonné pour permettre une récupération optimale. L’adulte est toujours présent dans le dortoir, pour rassurer les enfants, jusqu’à l’endormissement. Un nourrisson ou un enfant qui refuse de dormir, ne sera pas maintenu dans son lit. Dès que le nourrisson est réveillé, il est levé pour satisfaire à son désir d’éveil et de vie sociale.

Avant le coucher, le personnel veille au retour au calme pour faciliter l’endormissement : lecture d’une histoire, musique douce…

Le développement de l’enfant

Le jeu tient une grande place dans l’éveil de l’enfant. Une variété de matière et d’objet seront mis à la disposition des enfants pour leurs permettre de découvrir le monde qui les entoure. Ils prendront également conscience de l’existence de leur propre corps et de ses possibilités. Les activités de création (les activités de création n’impose pas un résultat spécifique, mais du plaisir pour l’enfant de pouvoir développer sa propre créativité sans jugement), comme la peinture (Si au moment de l’activité de peinture cela et une création avec les doigt et que l’enfant ne se sent pas capable de supporter la peinture sur le doigt ou juste d’être sale, nous lui proposerons une solution alternative pour qu’il puisse toute autant s’épanouir comme par exemple une éponge, un pinceau ou autre) ou les ateliers de modelage, les activités d’éveil culturel comme la musique ou la lecture d’histoires et les activités de manipulation, tels les jeux de transvasement, d’encastrement ou de construction vont leur permettre de prendre conscience de leur corps. Ces activités seront, bien entendu, proposées et non imposées à l’enfant en fonction de son rythme et de son développement.
L’environnement et les jeux qui le composent, doivent permettre à l’enfant d’acquérir de lui-même les différentes positions à savoir se tourner, s’assoir, se mettre debout. Les capacités motrices sont propres à chaque enfant. De ce fait mettre l’enfant dans une position non encore expérimentée et acquise est à éviter.

L’éveil

Dès la naissance le bébé apprend à toucher, voir, et entendre. Tout au long de son évolution, il lui sera proposé différents types de jeux pour apprendre à toucher, saisir, écarter. Ensuite il apprend à choisir, à prendre et à donner. L’autonomie apparaît avec ses premiers déplacements. Un miroir va permettre à l’enfant de se découvrir lui-même. Il est important de s’adapter à l’évolution et au désir de chaque enfant. Des ateliers seront proposés par petit groupe. Le but recherché n’est pas le résultat mais la manipulation qui va permettre à l’enfant de faire ses propres expériences. Imiter l’adulte, habiller, ranger, cuisiner, se déguiser, devient alors un jeu. La présence et le regard de l’adulte doit valoriser toutes ces expériences qui mènent à la découverte du monde.

Le langage des signes

Durant mon expérience j’ai pu être formé à la langue des signes. Je souhaite donc la mettre en place dans la structure et m‘engage à former mon équipe qui n’aura pas assisté cette formation.

Au quotidien et pendant l’accueil des enfants, nous introduisons certains gestes du langage des signes tout en prononçant le mot en même temps. Les enfants seront d’abord dans l’observation, ils seront très vite réceptifs à ce nouveau moyen de communication proposé. Certains enfants s’en serviront très rapidement, d’autres n’en verront pas l’utilité pour le moment. L’intérêt est de surligner le mot principal pour répondre aux besoins des enfants ou exprimer une demande. Cet échange permet à la professionnelle de se mettre à la hauteur de l’enfant afin que la communication ait tout son sens.

Le langage des signes permet aux enfants de tout âge de s’exprimer tant qu’ils ne maitrisent pas le langage verbal. Chaque enfant s’approprie les gestes en fonction de leur besoin et envie. Il ne retarde en rien le langage oral, bien au contraire.

Nous ne signons pas tous les mots, seulement les mots essentiels pour la crèche. Par exemple : s’il te plait, merci, encore, dormir, manger… Par ailleurs, nous signons en chantant des comptines pour un aspect encore plus ludique.

Un enfant qui signe est un enfant avec moins de frustration puisqu’il peut s’exprimer et se faire comprendre. Mais ne retarde en rien le langage oral.

Des outils vont être réfléchis et mis en place par l’équipe. Tout d’abord, une réunion avec les professionnels pour pouvoir former tout le monde. Ensuite lors de l’inscription des enfants nous présenterons l’intérêt du langage des signes auprès des jeunes enfants.

Nous allons créer un livret avec les principaux signes utilisés. Pour que celui-ci représente un peu plus la réalité, il s’agit de photos d’enfants en train de signer. Ce livret est à destination des familles.

L’égalité entre les filles et les garçons

Charte nationale du 23 septembre 2021 : l’accueil du jeune enfant

La lutte contre les stéréotypes sexistes est un enjeu essentiel dès la prime enfance.

« Fille ou garçon, j’ai besoin que l’on me valorise pour mes qualités personnelles, en dehors de tout stéréotype. Il en va de même pour les professionnels qui m’accompagnent. C’est aussi grâce à ces femmes et ces hommes que je construis mon identité. »

Les jeunes enfants observent celles et ceux qui prennent soin d’eux. Ils voient aujourd’hui l’omniprésence des femmes dans les modes d’accueil. Il existe par ailleurs une asymétrie des attitudes professionnelles dans les soins, jeux et activités entre les filles et les garçons. Les enfants remarquent qu’on les considère différemment selon qu’ils sont une petite fille ou un petit garçon. Ainsi, ils intériorisent très tôt les stéréotypes de genre et la division sexuée des rôles sociaux. L’attention des professionnels à ne pas transmettre de manière précoce des stéréotypes de comportement liés au sexe de l’enfant va de pair avec l’accompagnement de la prise de conscience des jeunes enfants de leur identité de petite fille et de petit garçon et la fierté qu’ils en tirent. Les enfants ont besoin d’être valorisés pour leurs compétences personnelles et non en fonction des rôles habituellement attribués à chaque genre. Il est nécessaire de veiller à ce que les petites filles et les petits garçons soient encouragés de la même manière à aller vers les activités qui suscitent leur intérêt, sans être freinés. L’observation et le questionnement des attitudes de socialisation différenciée des filles et des garçons sont intégrés à la formation des professionnels. La mixité des personnels dans l’accueil, l’éducation et le soin des enfants quel que soit leur âge est un facteur d’égalité, car elle offre aux enfants des modèles et des relations socialement plus riches dans un monde constitué d’hommes et de femmes. Elle doit être encouragée à tous niveaux, dans l’orientation scolaire et professionnelle, la formation, le recrutement.

Dès la petite enfance, on constate des différences selon le sexe de l’enfant, plus particulièrement dans l’éducation reçue. Ces différences peuvent perdurer jusqu’à l’âge adulte, et participent aux maintiens de ces stéréotypes. Ces derniers impactent sur la construction identitaire des jeunes enfants et le développement de leurs compétences.

C’est pour cela que « maison des merveilles » fera en sorte que l’égalité des sexes soit respectée. Chaque enfant a le droit de jouer avec le jouet qui lui fera plaisir. Il n’y aura pas de jouet dit « fille » ou « garçon ».

Nous mettrons en place des activité « restaurant » et « bricolage », où tout enfant aura sa place. Et nous communiquerons avec les parents sur cette égalité.

Développement durable

« Maison des merveilles » a également pour but de faire attention à l’écologie. C’est pour cela que la structure sera composée de produit réutilisable comme les serviettes pour se sécher les mains. Nous allons utiliser des produits qui sont bon pour la planète. La structure sera peinte avec des peintures écologiques et non polluantes, les draps housses ou couvertures seront en 100% coton. Nous allons effectuer le tri sélectif pour les déchets et l’apprendre aux enfants avec des jeux ludiques. Les produits d’hygiène et d’entretien seront tous avec la certification écolabel.

« Maison des merveilles » travaille avec le prestataire Ansamble pour les repas et les gouter qui nous certifie de nous livrer des produit locaux ou bio.

Nous ferons attention à notre consommation d’énergie, c’est pour cela que nous apprendrons à chaque enfant à éteindre la lumière en sortant d’une pièce et de ne pas laisser couler l’eau du robinet pour rien.

Nous allons aussi créer dans notre jardin, un coin potager qui sera ludique pour les enfants et surtout leur apprendre que les produits que nous cultivons nous-même sont meilleur et nous valorisent pour notre travail.